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Cineblog de Ben
29 juillet 2006

Femme ou voiture? Bande-annonce Fast and Furious Tokyo Drift

Suggérée par Papayovitch, je m’attaque par la fin à la trilogie Fast and Furious. Faute d’avoir vu les deux premiers épisodes (mais je vais me rattraper sous peu !!!) et refusant pour d’obscures raisons de dépenser 6 euros pour voir le troisième au cinéma (faut pas déconner non plus), je vais livrer ici une analyse de la bande-annonce de ce dernier opus qui, j’en suis sûr, plaira à tout poète romantique maudit qui se respecte.

Avant de voir toute image, on entend des vrombissements. Là, on sent que le réalisateur va insister sur les dialogues du film. On enchaîne cinq plans mêlant bolides tunés et femmes ayant manifestement oublié de s’habiller. Là, on est convaincu : Fast and Furious  Tokyo drift ne sera pas un film d’auteur ni une apologie du féminisme. Mais qu’importe. Tout le monde connaît d’excellents films d’action et après tout pourquoi pas celui-là. Mais ça démarre mal (c’est le cas de le dire…). L’homme macho japonais, habillé tel un vil mafieux yakuza (le japonais est toujours mafieux dans les films américains…), se pointe et montre du doigt comme il montrerait un bout de viande Miss « oups je suis presque toute nue ! ». Celle-ci répond du tac au tac comme on a pu lui apprendre au conservatoire de Paris : « A vos marques ! ». Décontenancé, le mâle japonais interpelle Miss « ben dis donc je suis encore moins habillée que ma copine ! » qui déclare non sans gravité « Au signal ». Super Yakuza conclut « Feu ! ». Et les bolides s’enfuient tout comme l’éventuelle palme d’or cannoise sur laquelle pourtant j’avais fortement parié (pourtant j’y croyais…).

A ce moment précis, Lil’ Bow Wow enchaîne une explication du drifting (faut comprendre c’est important vous allez vous en taper pour une heure 44 minutes…) au pauvre héros à la voix rauque et qui apparemment n’a pas lu le scénario (ah bon y en a un !!!) : « ça s’appelle du drifting. Les caisses sont allégées, les pneus lisses. Quand tu driftes, si t’es pas en dérapage, c’est là que ça dérape. Il te faut un dictionnaire ! » Et là, tout spectateur s’arrête, ainsi que le projectionniste, perplexes, atterrés, indignés et définitivement résignés à la suite des propos de ce sous Bad Boy de cinquième zone (pas comme notre K-Maro). C’est l’hôpital qui se moque de la charité. Doit-on rappeler ici que notre cher Lil’ Bow Wow (18 ans lors du tournage) a commencé sa carrière artistique (mmm…) à 13 ans comme rappeur. En effet, c’est un pur produit marketing du rappeur Snoop Doggy Dogg, qui peut se transformer en l’occasion en producteur et acteur de films pornos (encore un petit effort Snoop et tu pourrais même écrire les dialogues, à mon avis c’est pas le plus difficile…). Faut-il aussi rappeler que, loin de faire du rap virulent, notre Lil’ Bow Wow a fait un duo très mielleux avec Jojo, chanteuse aussi prépubère que lui (c’est celle qui, à treize ans, a chanté sa douloureuse rupture parce que son petit ami avait fait un bisou sur la joue d’une autre fille…). Ça casse ton image de Bad Boy !

-         Lil’ Bow Wow : Ok puisque tu te moques de moi Ben, je vais te montrer que j’ai de vrais qualités d’acteur !!

-         Ben : Même pas cap’ !!!

-         Lil’ Bow Wow : Tiens regarde !!!

Lil’ Bow Wow a apparemment compris l’essentiel du film…

-         Ben : Hum, au risque de te décevoir, je n’appelle pas ça une performance d’acteur… Et je peux dire pareil pour tes copines…

-         Lil’ Bow Wow : Attends mate ce regard expressif que j’ai avec mon super pote !!

Et regarde une fille habillée !!!

-         Ben : Mouais…

-         Lil’ Bow Wow : Et puis mince alors !!! Je suis un incompris du Septième art !!! Puisque c’est ça je me remets à la chanson !!!

Un petit pas pour la chanson, un grand pour le cinéma… Mais ce n’est pas fini. D’un ton grave, la voix off s’en mêle offrant à nos oreilles une somme de banalités affligeantes : « De l’autre côté du monde et du mauvais côté de la loi, une nouvelle forme compétition enflamme les rues de Tokyo. Les meilleurs conducteurs veulent s’y risquer. Mais quand on joue avec le feu, tout peut arriver. Dans cet univers où tout va à cent à l’heure, plus le risque est grand, plus la course est belle : Fast and Furious Tokyo Drift ». Dois-je vraiment rajouter un commentaire ?

Revenons au héros à la voix rauque qui est victime d’à priori des pas sympas yakuza en se faisant traiter de « touriste » (touriste japonais ça existe pas ?) et de provocations du genre « voyons ce qu’il a dans le ventre ». Là le héros est excédé. Sous un rythme techno endiablé, il décide de prendre sa tuture et de rouler comme un taré pour vaincre son grand rival de la mafia japonaise. Et là, il impressionne la copine de ce dernier qui tombe raide dingue non pas de son humour ni de sa conversation (c’est ringard ça…) mais de sa dextérité bagnolesque. Et évidemment car il faut quand même combler 1h44, le héros tombe amoureux de la belle du méchant et tombe de la piquer à celui-ci. On sent le côté Roméo et Juliette du film. Mais cet amour est impossible : Lucas Black, le héros, est amoureux de sa voiture. Cette photo en atteste :

Nathalie Kelley : Non ne me quitte pas !!!

Lucas Black : Désolé mais l’amour de ma vie c’est Titine ma voiture !

Et oui on a tous compris, s’ils ont à choisir entre une femme et une voiture, ils opteront sans hésiter pour la voiture… Comme le dit si bien le héros du film : « La vie c’est comme ça, tu fais des choix et tu t’y tiens !!! » Mais s’est-il vraiment posé la bonne question ?: « Ai-je fait un bon choix en acceptant ce film ? » Pas sûr Lucas… Qui sait, le quatrième sera peut-être mieux…

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Commentaires
B
Tu t'es endormie devant Fast and Furious qui est censé être un film d'action? ça promet encore plus que je ne le pensais... Mais bon j'ai de la sympathie pour Vin Diesel (nom prédestiné?). Je raconterai pourquoi... En tout cas, tu me les passes quand tu veux car tu vois, l'avantage avec le DVD c'est que tu peux passer les scènes de bagnoles qui constitue les trois-quarts du film... En une heure, j'ai vu les deux!!!! Il me tarde d'entendre les dialogues et surtout ceux réservés aux actrices...
P
Promis je te prête les deux premiers quand tu veux (quand tu t'en sens le courage)<br /> Cependant je te préviens, le scénario du premier est tellement passionnant que j'ai réussi à m'endormir au ciné, malgré les vroum vroum omniprésents<br /> Quant au deuxième, j'ai réussi à fausser compagnie à monsieur Papayovitch pour m'éviter cette torture... Remarque l'avantage avec un dvd, c'est que tu peux mettre pause quand tes nerfs ne sont pas loin de lâcher
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